Quand deux comédiennes tracent un chemin lumineux à travers la folie
La scène est vide, avec une porte pour seul décor. Deux femmes entrent. Leur trouble, leur émotion est palpable. Qui sont-elles ? Qu’est-ce qui se joue entre elles ? D’un souffle, d’un geste, elles accueillent en elles d’autres présences, d’autres voix. On découvre les mots de Mademoiselle M., une femme internée en 1882 à l’hôpital Sainte-Anne, ou de François Tosquelles, un psychiatre catalan qui a révolutionné sa discipline.
Avec Je pars sans moi, la comédienne et metteuse en scène Isabelle Lafon et sa complice Johanna Korthal Altes nous guident sur les rives de la folie sans jamais perdre pied, avec autant de pudeur que de délicatesse. On est émus par l’intensité de leur jeu, et par la beauté de leur relation : un vrai travail d’orfèvre.
« C’est vertigineux, troublant, intense. On se laisse embarquer. » Transfuge, 2023