Plaidoyer pour l’imaginaire et la multiplicité des identités
Delphine Horvilleur est l’une des seules femmes rabbins en France. Elle est fascinée depuis toujours par Romain Gary (1914-1980), le célèbre écrivain qui reçut deux prix Goncourt en se réinventant sous la fausse identité d’Émile Ajar. Avec Il n’y a pas de Ajar, l’écrivaine a eu une idée folle : donner la parole au fils imaginaire d’Émile Ajar (qui n’a donc jamais existé), pour livrer un manifeste puissant contre l’obsession identitaire !
Tapi dans l’ombre, un étrange personnage nous parle. On croit avoir devant nous un petit homme à moustache, quoiqu’il s’agisse peut-être d’une femme au corps entièrement tatoué… Avec une gourmandise et une gouaille inimitables, la comédienne Johanna Nizard n’a de cesse de se métamorphoser, comme pour mieux donner corps au plaidoyer de Delphine Horvilleur pour la multiplicité des identités. Fou, drôle et déconcertant : on en reste scotchés !
« Un seule-en-scène exceptionnel. Et inoubliable. » Le Canard enchaîné, 2022